« La place des otages est centrale pour les juifs du monde entier, et pour nous ici évidemment », confirme Sandrine Sebbane, directrice des antennes de la Radio de la communauté juive (RCJ). Elle-même a tapissé la table du studio de la radio des photos des visages de tous les captifs du Hamas. « Pour que tous les invités, les politiques, les éditorialistes qui viennent à notre micro les aient toujours à l’esprit. » Un geste symbolique puissant qui traduit une lame de fond dans les communautés juives. Depuis le 7 octobre, la vie est comme suspendue. Si en apparence le quotidien a repris son cours, les cicatrices demeurent profondes. « C’est un choc dont les juifs de France ne se sont pas remis et ne se remettront pas », tranche, sans détour, Sandrine Sebbane.
« Depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, la communauté juive de France a intensément ressenti ces dangers. Face à l’antisémitisme et l’explosion des tensions, l’unité devient impérative. »
« En 2024, la moitié des Juifs de France, notamment les plus jeunes, se disent inquiets face à la montée des violences et des discours antisémites dans l’espace public. »
« Dans les communautés juives, l’urgence du présent occulte les préoccupations pour l’après. »
« Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), par la voix de son président Yonathan Arfi, insiste sur la nécessité de renforcer la vigilance au sein de la communauté juive tout en poursuivant le dialogue avec les autorités politiques pour prévenir de nouvelles agressions. »
La Croix – mercredi 9 octobre 2024 :